Voeux 2024
Chers adhérents,
L’année 2023 aura été marquée, en France, par la capacité d’EDF à résoudre les problèmes génériques de corrosion qui avaient affecté une partie du parc en 2022. Début 2024, alors que le parc fonctionne normalement, le besoin de capacités supplémentaires décarbonées se fait sentir de façon évidente: ainsi, le 9 janvier à midi, en France, avec l’éolien et le solaire à moins de 10% à eux deux, le fioul tournait, le charbon tournait, le gaz tournait, l’hydraulique tournait et nous étions encore importateurs nets (2708MW) avec 7309 MW venant d’Allemagne et de Belgique (gaz et/ou charbon sans aucun doute). Remarquons, en ce début d’année, le retour de l’Energie au sein du portefeuille ministériel de l’Economie et de l’Industrie, signe encourageant pour la filière nucléaire et le climat.
Notons, en 2023, le dynamisme d’une dizaine de startup en France pour la création de réacteurs SMR/AMR. Le programme « France 2030 » a déjà accordé son soutien financier à 8 de leurs projets.
L’EPR d’Olkiluoto, en Finlande, a débuté sa production commerciale en 2023 et est devenu le réacteur nucléaire le plus puissant d’Europe. EDF annonce le démarrage de Flamanville pour la mi 2024.
Autre chantier majeur, l’organisation de la filière pour recruter massivement dans les années à venir. Du 5 au 9 février prochain, ce sera la deuxième semaine des métiers du Nucléaire sur tout le territoire, en lien avec l’Université des Métiers du Nucléaire créée en 2021. La Sfen y prend sa part.
Lors d’un récent webinaire organisé par la Sfen, EDF a présenté les résultats d’une étude de l’Obs’ COP 2023, observatoire international climat et opinions publiques, menée dans 29 pays représentant les 2/3 de la population mondiale.
La conclusion majeure de cette étude est que le changement climatique est ressenti par l’ensemble des populations du monde ; les pays les plus vulnérables, les pays du sud, sont les plus inquiets. Dans les pays à PIB élevé comme le nôtre, les politiques de sobriété forcée ayant pour effet, par exemple, de réduire la liberté de circulation en voiture, se voient opposer un refus catégorique. La taxe carbone sur les énergies, appliquée sans discernement et imputée in fine sur le consommateur final, reste hors de question.
Dans le domaine énergétique l’étude souligne que le nucléaire poursuit son retour en grâce auprès de l’opinion publique, notamment en Europe. On sait, par expérience, que ces mouvements sont capricieux. Aussi, la Sfen et nous tous devons continuer à faire connaître sans relâche le nucléaire : encore 48% des français pensent que le panache blanc issu des aéroréfrigérants est du CO2. Il reste beaucoup à faire…
Notre groupe régional s’attache à expliquer le nucléaire auprès d’un large public et à aborder des sujets plus techniques auprès d’un public averti. La présentation de Tristan Kamin sur le cycle du combustible en octobre (en ligne sur notre site internet), a montré la nécessité d’encourager rapidement une utilisation plus complète des capacités énergétiques de l’Uranium (235 et surtout 238), grâce aux RNR par exemple. La visite de bâtiment 18 du CENFAR, en janvier, a montré la maîtrise du CEA à conduire le démantèlent d’une installation complexe.
Nous continuerons à répondre aux sollicitations des médias et des élus pour satisfaire leur demande d’information. Avec les outils dont nous disposons, notamment les notes techniques de la Sfen, nous sommes crédibles et bénéficions le plus souvent d’une écoute attentive. La prochaine loi 2024 sur la souveraineté énergétique sera l’occasion aussi de provoquer des rencontres avec les parlementaires de notre région.
Soyons fiers de notre énergie,
Meilleurs vœux 2024 à tous.
Les membres actifs 2023 du comité d’action du Groupe Régional Ile de France Ouest :
J.-L. Tison Président, Ph. Raimbault Vice-président et secrétaire, M. Buisset Vice-président, P. Pollier Trésorier, M. Belloulou, Th. Bonnet, G. de Giovanni, A. Havard, B. Lévi, D. Ohayon, G. Payraud, A. Ribeaudeau, A. Verdier, C. Vittecoq.